
Le label Coton Fairtrade défend une production et commercialisation équitables du coton brut, lequel est directement traçable à travers toutes les étapes de production et séparé du coton non Fairtrade durant sa transformation.

Le label pour matières premières Fairtrade destiné au coton signifie qu'une quantité convenue de coton brut a été achetée dans les conditions Fairtrade et peut être retracée indirectement à partir de la filature, c'est-à-dire au moyen de documents fournis par FLOCERT.
Quelque 100 millions de ménages, répartis dans 70 pays, sont impliqués dans la production de coton à travers le monde. Le coton constitue une source de revenus importante, notamment en Afrique de l'Ouest, en Afrique centrale, en Inde, au Pakistan et en Asie centrale.
Info produit Suisse
- Lancement: 2005
- Provenance: Égypte, Burkina Faso, Inde, Kirghizistan, Mali
- Ventes: 118'000 produits (2019) - Développement des ventes
- Part de l'offre bio: 82%
Défis
- À la différence du café, le coton n'est pas négocié en bourse. Les prix diffèrent d'un pays à l'autre et dépendent fortement de la qualité du coton. Les subventions accordées dans les pays industrialisés font baisser les prix du coton.
- Le travail exploitant des enfants est largement répandu dans les champs de coton en Afrique et en Asie.
- Les semences génétiquement modifiées menacent la survie des familles des cultivateurs de coton.
Pourquoi Fairtrade fait la différence
Fairtrade est une approche globale qui propose une alternative aux familles des petits agriculteurs.
Le prix minimum Fairtrade aide les familles des cultivateurs à couvrir les coûts d'une production durable. Il est fixé en fonction de la qualité du coton et de la région de production. Si le prix du marché local est supérieur au prix minimum garanti par Fairtrade, c'est le prix le plus élevé qui doit être payé. Le prix minimum Fairtrade applicable au coton bio est supérieur à celui payé pour le coton de culture conventionnelle.
Outre le prix minimum Fairtrade, l'acheteur doit payer une prime Fairtrade de 5 centimes par kilo de coton Fairtrade. Les producteurs et les productrices utilisent cette prime pour financer des projets communautaires, par exemple des projets concernant l'éducation, les soins de santé ou encore l'infrastructure.
Les coopérations de producteurs Fairtrade sont généralement de petites exploitations familiales qui se sont regroupées au sein de coopératives ou d'organisations appartenant aux agriculteurs et aux agricultrices et fonctionnant de manière démocratique. L'Inde et le Pakistan font ici exception. Dans ces pays, il y a quelques communautés agricoles qui ne sont pas organisées sous forme de coopérative. Elles livrent leur coton à une entreprise qui revend le coton pour elles et qui doit elle-même respecter les standards Fairtrade. Cette entreprise est tenue de s'assurer que le gain supplémentaire réalisé par la vente du coton Fairtrade passe bien aux cultivateurs et aux cultivatrices.
Fairtrade interdit le travail exploitant des enfants de même que le travail forcé et considère les conventions de l'Organisation internationale du travail (OIT) comme les standards déterminants en matière de travail des enfants. Ainsi, il convient d'appliquer les mesures découlant de ces principes dès qu'un risque de travail exploitant des enfants est décelé ou qu'un cas de travail d'enfants est découvert. Les succès du commerce équitable montrent que les mesures visant à renforcer les familles des producteurs au moyen de prix plus justes et d'une formation scolaire pour les enfants peuvent contribuer à éviter le travail d'enfants et à améliorer à long terme les conditions de vie des familles dans leur ensemble.
Fairtrade garantit des standards environnementaux très stricts pour protéger la santé et assurer la sécurité des familles des petits producteurs et pour préserver la nature. Fairtrade garantit également l'interdiction des semences génétiquement modifiées et des substances chimiques dangereuses Par ailleurs, les familles des petits cultivateurs s'engagent à utiliser l'eau de manière aussi efficace que possible dans leur production. Enfin, un supplément est payé lors de l'achat de coton bio.
Dans la chaîne de transformation qui fait suite à la culture, les flux du coton Fairtrade sont contrôlés et le respect de normes sociales minimum est exigé (social compliance). Cela signifie que toutes les étapes de la transformation doivent être enregistrées auprès de l'organisme de certification FLOCERT et qu'une preuve de la social compliance doit être apportée. Cette dernière englobe onze conventions de l'OIT, dont quelques unes vont même au-delà des conventions fondamentales – par exemple en ce qui concerne le point « sécurité au travail et santé ». Par ailleurs, nous recommandons à tous nos partenaires de devenir membre de la Fair Wear Foundation – un système de contrôle spécifique pour la dernière étape de la transformation (confection).