Malgré la concurrence grandissante en Inde, en Chine et en Thaïlande plus récemment, Sialkot reste "la capitale mondiale"
de la production de ballons de sport. Après la dénonciation au niveau international, dans les années 1990, de conditions de travail proches de l'esclavage et de l'exploitation de mineurs, la plupart des fabriques d'articles de sport n'ont plus fait appel au travail d'enfants. Mais aujourd'hui encore, elles versent des salaires si bas que les familles dépendent toujours de la participation de leurs enfants dans d'autres activités. L'une des rares exceptions est le fabricant Talon Sports, l'un des premiers signataires de l'accord d'Atlanta, qui joue un rôle central dans la lutte contre le travail des enfants et qui a développé un projet pilote éthique. En plus de salaires corrects et de conditions sociales hors normes, il y a la Talon Fair Trade Workers Welfare Society: la première tâche de cette association, qui rassemble des couturiers et couturières de ballons ainsi que des délégués d'ateliers, est d'attribuer le supplément de prix versé par le commerce équitable et de gérer les primes que l'entreprise touche depuis sa certification Fair Trade. L'extension de la production à la fabrication de chaussures est profitable car elle a créé de nouvelles places de travail à long terme et à de bonnes conditions. La prime Fairtrade obtenue avec la production des chaussures de sport est devenue importante pour le paiement des soins de santé des employés et de leur famille. Il existe aussi un fonds qui permet d'accorder des petits crédits pour aider les familles à répondre à des besoins fondamentaux et renforcer leur autonomie. Il s'agit principalement d'améliorer les conditions de travail dans les ateliers (lumière, ventilation, eau) ainsi que de produire des articles dans les villages, les femmes pouvant ainsi travailler sans devoir se rendre en ville. (Source: www.helvetas.ch)